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F = fréquence de résonance (Hz) C = 344 m vitesse du son à 20°C L = dimension (m) |
La première résonance
Fr0 est calculée en donnant à L la valeur de la plus grande dimension
du local, elle permet de calculer la limite basse de l’acoustique
physique d’un local (F1 sur le dessin du dessus).
Pour les
résonances suivantes la formule se complique, les résonnances peuvent se former
dans les trois directions (L, P et H) et pour chaque direction à tous les
multiples entiers de la résonnance fondamentale. La formule devient donc :
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x, y et z prennent toutes
les valeurs entières positives. H = Hauteur du local (m) L = Largeur local (m) P = Profondeur du local (m) |
Il est inutile de calculer les fréquences au-dessus de la fréquence de
Schröder (F2 sur le dessin du dessus, cette fréquence varie de 200 à
300 Hz celons la taille de votre salon). Les résonnances dites axiales
(agissant dans une seule direction) sont toujours plus efficaces que les
radiales (agissant dans 2 ou 3 directions).
Voici le diagramme typique de la répartition des ondes stationnaires
dans un local d’habitation. Pour une pièce de 4 m sur 5 m avec une
hauteur de 2.70 m la première résonance se situe vers 34 Hz et les
suivantes sont à 42, 54, 63, 68, 71, 76, 80, 83, 85 etc... .
Vous remarquerez au passage que les proportions de cette pièce sont
excellentes puisque les dix premières résonances sont assez
régulièrement réparties,
De nombreux livres traitant de l’acoustique proposent le graphique ci-contre pour déterminer les proportions optimales d’un local destiner à écouter de la musique. Cette approche empirique est très insuffisante pour définir l’acoustique d’un local, mais elle permet dans un premier temps d’éviter les cas de figures trop inadaptés.
Dans un local fermée la répartition de la pression sonore ne sera pas égale partout, particulièrement dans la zone du « Mode de résonance nodale » (Zone B sur le dessin du dessus). Pour les fréquences graves proches des résonances du local se forment des ondes stationnaires, la pression sera alors maximale à la surface des parois, et donc beaucoup plus puissants près des murs qu’au centre de la pièce où nous souhaitons utiliser cette énergie pour les auditeurs. Pire, pour les fréquences multiples il se forme dans le local des points bien précis où il y a des annulations complètes du son, et des points intermédiaires où la puissance est doublée ! Sur le dessin ci-dessous, les zones grises indiquent les maximas de pression et les blanches les minimas.
En principe, seule une modification géométrique du local peur réduire ce type de phénomène (avec des murs non parallèles et des formes asymétriques), mais nous verrons à la page « reproduction des sons graves » comment on peut réduire l’influence des ondes stationnaires sur la qualité de reproduction des très basses fréquences.
Sur le graphique ci-dessus on constate aussi qu’au-delà de 100 Hz ou
150 Hz le nombre de résonances devient rapidement très important et
leur amplitude individuelle diminue. C'est la somme de toutes ces
résonances qui produit la réverbération. La fréquence de Schröder (ou
F2 sur le dessin du dessus) est la limite entre le mode nodal et le
mode réverbérant d’une salle.
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Fs = fréquence de Schröder
(Hz) Rt60 = Temps de réverbération (Sec) Vol = Volume du local (m3) |
Pour calculer rapidement toutes ces fréquences utilisez la page ExcelAcoustique v3.xls
Le temps de réverbération
(souvent appelé RT ou TR60) est le temps nécessaire après l’arrêt d’un
son pour que le son réverbéré soit réduit de 60 décibels par rapport à
l’intensité initiale (un millionième). Ce temps est mesuré en émettant
un son bref et en mesurant avec un micro le temps que met la
réverbération à atteindre ce niveau de - 60dB.
Le temps de réverbération est déterminant dans la qualité acoustique
d'un lieu. Il doit être adapté à l'usage : trop court, la pièce sera
mate, trop silencieuse, ce mode est adapté à une chambre à coucher.
Trop long, cela nuira à l'intelligibilité de la musique et de la parole.
Temps de réverbération typiques | |
Salon |
0,5 à 1 |
Auditorium hi-fi |
0,7 à 0,9 |
Auditorium home-cinéma |
0,6 à 0,8 |
Salle de musique acoustique |
1 à 1,6 |
Théâtre |
0,9 à 1,4 |
Salle de concert |
1,2 à 2,2 |
Studio de prise de son |
0,2 à 0,3 |
Eglise, Orgues |
2 à 5 |
Pour bénéficier d’une bonne
acoustique dans un lieu d’habitation, notamment pour écouter de la
musique, le temps de réverbération optimal pour les fréquences moyennes
(vers 1000 hertz) doit être proche de 0.7. Si vous n'avez pas la
possibilité de mesurer le temps de réverbération il est possible de le
calculer avec la méthode de Sabine. (Voir aussi ExcelAcoustique v3.xls)
Cette valeur indique à quelle distance de la source sonore le son
direct et le son réverbéré par le local ont le même niveau, elle est
étroitement liée au temps de réverbération (Rt60) et au volume du local
(Vol). Pour en calculer la valeur exacte, particulièrement aux
fréquences élevées, il faudrait en plus connaître les caractéristiques
de directivité de la source sonore.
Pour une source omnidirectionnelle la formule est la suivante.
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Vol est le volume du local
Rt60 le temps de réverbération |
Plus la source est
directive plus la distance augmente.
Pour un auditeur, le message sonore reste cohérent jusqu'à cinq fois la distance critique. Au-delà il est impossible de localiser correctement la source et le son devient de plus en plus confus
En règle générale la distance critique est toujours inférieure à la
distance d'écoute ce qui signifie que le niveau de champ sonore
réverbéré est plus important que le son directement perçu par la
source. Voilà la raison pour laquelle le traitement acoustique du local
d'écoute est si important, il faut absolument une acoustique neutre
avec une réverbération courte et à peu près de même durée pour toutes
les fréquences !
En acoustique architecturale ce phénomène est rare et ne peut se
produire que dans de très grandes salles. Ces échos sont généralement
dus à la concavité d’un mur ou d’un plafond réfléchissants. En effet,
le son se trouvant alors concentré en un point donné, l’acoustique s’y
avère par conséquent très mauvaise. De la même manière, un étroit
corridor avec ses longs murs parallèles peut piéger les ondes sonores
par réflexions successives, et engendrer ainsi des échos perturbateurs.
Dans certains cas ils peuvent donner l'impression qu'une source sonore
se déplace rapidement en volant à travers le local.
Il s'agit en fait d'une forme de réverbération qui diminue de façon
irrégulière, la courbe présente des pics décroissants espacés de
quelques fractions de secondes à plusieurs secondes. Le seul remède
(hormis la reconstruction du local) consiste à installer plusieurs
diffracteurs pour disperser les réflexions sonores de façon plus
homogène et réduire l'amplitude de ces échos