
Les types de
Haut-Parleur

La construction d'un HP idéal
c'est un peu comme la quadrature du cercle, il faut déplacer avec
précision une membrane de grande surface pour les sons graves, petites
pour les sons aigus, mais toujours infiniment rigide et ultra légère…
Voici les techniques les plus
couramment mises en œuvre pour tenter d'aboutir à un résultat
convainquant pour nos oreilles.
Le
haut-parleur
électrodynamique
Le
HP le plus répandu et le plus ancien, mais il ne
cesse d'évoluer surtout grâce à l'utilisation de nouveau matériaux.
C'est
toujours une membrane rigide et aussi légère que possible qui est mise
en
mouvement par le courant électrique circulant dans une bobine plongée
dans un
champ magnétique intense.
Tout
le monde a déjà constaté que ces HP sont en
général spécialisés dans une partie du registre acoustique, dans l'aigu
on
privilégie la légèreté de la membrane et la forme permettant l'angle de
diffusion le plus large, dans le grave c'est la surface et l'amplitude
du
mouvement (il faut déplacer beaucoup d'air !), les HP médium ou
grave-médium
sont un savant compromis de toutes ces caractéristiques. Ces HP ont
absolument
besoin d'une enceinte (ou d'un baffle) pour fonctionner correctement.
(pour les
tweeters le volume est si petit qu’il est intégré dans l’aiment du HP)
Le
haut-parleur électrostatique
Cette technique aussi très
ancienne consiste à placer une fine membrane très légère entre deux
électrodes perforées et à moduler avec le signal sonore un puissant
champ électrostatique créé entre la membrane et les électrodes pour
produire le son. Un des plus fervents défenseurs du procédé est la
marque Quad qui a essayé de contourner le principal défaut du HP
électrostatique, à savoir sa directivité très marquée à cause de sa
très grande surface de membrane. Celui-ci est constitué d'électrodes
concentriques qui font bouger les différentes sections de la fine
membrane de façon à simuler une source sonore ponctuelle située
derrière le HP.
Cette technologie a produit des enceintes très haut de gammes,
malheureusement difficile à utiliser dans le cadre du home cinéma à
cause de leur rayonnement dipolaire, d'un rendement modeste et de leur
taille souvent imposante.
Le
haut-parleur ionique
La plus
originales
des techniques, ici c'est une bulle d'air ionisée (plasma) chauffée par
un courant électrique HF qui produit le son. Pour moduler le diamètre
de la bulle de on fait varier sa température en modulant la puissance
du courant HF, L'inertie presque nulle du système permet de reproduire
sans difficulté des fréquences de plusieurs centaines de kHz ! Mais le
faible volume de la bulle de plasma limite la bande passante a l'autre
extrémité entre 3 et 5 kHz, malgré tout c'est un tweeter presque idéal
(mais hors de prix). La société allemande Magnat produit toujours un
modèle reconnaissable à sa sphère grillagée qui protège la bulle de
plasma.
Le
haut-parleur piézoélectrique
Tout le monde connaît les
tweeters piézoélectriques en forme de pavillon avec leur très haut
rendement, un prix très faible et une qualité plutôt médiocre. Mais il
existe chez Audax un modèle très haut de gamme avec une membrane
elliptique qui pulse comme une bulle ! Cela a été rendu possible grâce
a
des polymères qui se comportent comme un cristal piézoélectrique. A ma
connaissance ce haut-parleur est le seul à utiliser cette technologie
dans le domaine de la très haute-fidélité
.
Le
haut-parleur a ruban
Ici c'est un mince ruban
métallisé qui est plongé dans l’entrefer d'un aimant très puissant, il
fait à la fois office de moteur et de membrane pour le HP, celte
technique permet de réaliser des tweeters extrêmement performant. Mais
rien n'empêche (hormis le prix) de réaliser de grandes surfaces selon
cette technique afin de reproduire des sont graves. Magnéplan est un
des grands spécialistes de cette technique et réalise des enceintes
multivoies sur ce principe
.
Le
haut-parleur coaxial
Vous avez tous déjà vu des HP
d'autoradio avec le tweeter monté au centre, en Hi-Fi cette technique à
été poussée à son apogée par la firme Cabasse qui est la seule capable
de réaliser un haut-parleur a quatre voies concentriques simulant à la
perfection un seule source sonore ponctuelle, ce HP couvre à lui tout
seul (si l'on peut dire) la bande sonore de 20 Hz à 22 kHz

Refroidissement au ferrofluid
Le ferrofluid est un mélange de
lubrifiant et de poudre magnétique, introduit dans l'entrefer d'un HP
il concentre le champ magnétique et transmet les calories de la bobine
vers l'aimant du HP.
Voici une photo infrarouge de
deux tweeters au départ identique alimentés depuis deux minutes par un
signal d'une puissance constante de 20 Watts.

L'entrefer
du tweeter de gauche a été nettoyé à l'air comprimé, il suffit de
quelque Watts supplémentaires et la bobine dépasse 120°C, c'est la mort
du tweeter, à droite le ferrofluid a transmis la chaleur au moteur du
tweeter, la tenue en puissance est quasiment doublée.
Les détracteurs de ce procédé
affirment que ces tweeters deviennent agressifs aux niveaux élevés
parce que la viscosité du ferrofluid diminue avec la température et
modifie donc l'amortissement de la résonance inférieure du tweeter.
C'est plus ou moins vrai, mais cela dépend de la qualité de fabrication
du tweeter, et de toute façon à de tels niveaux sonores la plupart des
tweeters sans ferrofluid sont déjà mort ! Dans tous les cas
l'amortissement important de la résonance apporte l'avantage d'une
courbe d'impédance presque plate, ce qui est idéal pour un filtre
passif si sa fréquence de coupure se situe à peine une octave au-dessus
de la résonance du tweeter.
Conclusion
Encore une fois il existe de
nombreuse approche pour réaliser un même objectif, reproduire de la
musique.
Mais dans un système 5.1 ou 6.1
adapté au home-cinéma ou à la
reproduction des SACD multicanaux nous avons des contraintes nouvelles
par rapport à la reproduction stéréo, et toutes les techniques de
reproduction sonore ne s'y adapte pas facilement.
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